Marcheur, ce sont tes traces ce chemin et rien de plus ; Marcheur, il n'y a pas de chemin, Le chemin se construit en marchant. En marchant se construit le chemin, Et en regardant en arrière On voit la sente que jamais On ne foulera à nouveau. Marcheur, il n'y a pas de chemin, Seulement des sillages sur la mer.
Antonio Machado Chant XXIX, Proverbios y cantarès, Campos de Castilla, 1917. Traduit par José Parets-LLorca.
Ce poème, je l'adore.
Je le connais par cœur et il arrive qu'au cours d'une balade, je me mette à le réciter. Pour moi-même dans ma tête, ou bien je le murmure. Et quand on se promène avec les enfants, il arrive qu'on le dise ensemble.
Comment ? J'ai appris un poème à mes enfants et je leur fais réciter régulièrement ?
Oui ok, quand ils étaient petits, ça leur faisait plaisir de finir les vers (euh, c'est pas un peu bizarre cette phrase?) et du coup, on se le récitait ensemble, un moment de complicité sympa ^^. Dois-je ajouter que le poème a longtemps été affiché dans les toilettes, encadré tout joli, et que chacun, ami et proche invité en ces lieux, a pu en profiter à loisir, réfléchir à la portée de ces mots et peut-être même... l'apprendre en secret ?
Voilà, ça me fait plaisir de poster ce poème parmi mes inspirations. Parce qu'il m'inspire réellement depuis longtemps, c'était au retour d'un fabuleux voyage au Népal. Et aujourd'hui encore, le chemin est d'actualité. Les pas que l'on fait sur cette voie, et pas une autre. Notre libre-arbitre, car c'est nous qui faisons le chemin, la route n'est pas tracée d'avance. Et regarder en arrière et voir les traces qu'on laisse. C'est beau des traces de pas, le sillage d'un bateau sur la mer. Pas de nostalgie, hein, mais la fierté de l'accomplissement. Et puis la joie, la gratitude. Car tous nos choix, quels qu'ils soient, sont les bons.
C'est mon avis. Et vous, vous en pensez quoi ?
Caminante, son tus huellas el camino, y nada mas ; caminante, no hay camino, se hace camino al andar. Al andar se hace camino, y al volver la vista atras se ve la senda que nunca se ha de volver a pisar. Caminante, no hay camino, sino estelas en la mar.
Antonio Machado
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